Il est 20h. Mon bĂ©bĂ© dort. Peu Ă peu, lâagitation de la journĂ©e sâestompe. Les visites sont terminĂ©es. Au loin, jâentends des pleurs de nouveau-nĂ©s. Parmi eux, je distingue un sanglot, plus dense. Il ne sâagit pas de celui dâun enfant. Je me lĂšve. La porte de la chambre voisine est entrouverte. Jâaperçois une jeune femme, le corps recroquevillĂ© sur son lit. Ă ses cĂŽtĂ©s, pas de bĂ©bĂ©. Et sur la porte de sa chambre, aucun prĂ©nom nâest inscrit. Nos regards se croisent, je lui souris.
Le lendemain soir, les sanglots reviennent. Je me dirige vers la chambre voisine, mon bĂ©bĂ© dans les bras. Je mâapproche, elle me sourit entre les larmes. Je lui tends mon enfant, elle lâembrasse sur le front.
JâespĂšre que quelquâun lâattend quelque part.