đŸȘ¶Sanglot

đŸȘ¶Sanglot

Il est 20h. Mon bĂ©bĂ© dort. Peu Ă  peu, l’agitation de la journĂ©e s’estompe. Les visites sont terminĂ©es. Au loin, j’entends des pleurs de nouveau-nĂ©s. Parmi eux, je distingue un sanglot, plus dense. Il ne s’agit pas de celui d’un enfant. Je me lĂšve. La porte de la chambre voisine est entrouverte. J’aperçois une jeune femme, le corps recroquevillĂ© sur son lit. À ses cĂŽtĂ©s, pas de bĂ©bĂ©. Et sur la porte de sa chambre, aucun prĂ©nom n’est inscrit. Nos regards se croisent, je lui souris.

Le lendemain soir, les sanglots reviennent. Je me dirige vers la chambre voisine, mon bĂ©bĂ© dans les bras. Je m’approche, elle me sourit entre les larmes. Je lui tends mon enfant, elle l’embrasse sur le front.

J’espùre que quelqu’un l’attend quelque part.

Mireille Faye